Ignorez les codes du classicisme et de la bienséance, La Tâche 2005 du Domaine de la Romanée-Conti s’impose comme l’un de ces vins qui ne laissent personne indifférent. Objet d’analyses pointues, de débats sans fin et de convoitises assumées, ce millésime continue de faire couler beaucoup d’encre et de remplir les verres des plus audacieux. Encensé par certains, critiqué par d’autres, il règne sur la scène viticole mondiale, tranchant dans le vif de la Bourgogne et de ses légendes.
Plan de l'article
À la découverte du célèbre La Tâche 2005
Le Domaine de la Romanée-Conti La Tâche 2005 incarne le sommet du vin rouge bourguignon. Niché au cœur du village de Vosne-Romanée, sur les terres de la Côte de Nuits, ce domaine illustre le raffinement et l’exigence des grands producteurs de Bourgogne. La tache 2005, véritable référence, fait figure de proue parmi les cuvées du domaine, et s’est taillé une réputation de leader dans l’univers des vins de Bourgogne.
Ce vin n’est composé que de pinot noir, issu d’un vignoble de 6 hectares où la terre mêle calcaire et argile. Ce mariage géologique confère au vin une structure et une profondeur remarquables. La vinification ne laisse rien au hasard : élevage de 18 mois en fûts de chêne français, patience et précision. À la dégustation, le résultat saute aux papilles : concentration, complexité, un bouquet de fruits rouges et noirs, des nuances de truffe, de réglisse, d’épices. La texture est soyeuse, les tanins s’intègrent harmonieusement, la persistance aromatique impressionne.
La Tâche 2005 : un vin d’exception
Certains ouvriront La Tâche 2005 dans sa jeunesse, d’autres miseront sur son potentiel de garde phénoménal. Mais ce n’est pas seulement son profil gustatif qui fait débat. Ce vin divise aussi pour une autre raison, bien plus terre à terre : son prix. On parle ici de plusieurs milliers d’euros la bouteille. Pour beaucoup, c’est là que le bât blesse. Afficher de tels tarifs, est-ce justifié ? Certains passionnés défendent bec et ongles cette étiquette, d’autres jurent que des crus moins onéreux méritent autant d’égards.
Il ne manque pourtant pas d’acheteurs prêts à casser leur tirelire pour s’offrir ce morceau d’histoire en bouteille. La Tâche 2005 ne laisse personne de marbre et provoque des émotions brutes. Ce qui est certain : son empreinte sur la mémoire collective des amateurs de vin ne s’effacera pas de sitôt. Son identité, à la fois singulière et universelle, continue d’alimenter discussions et souvenirs autour des tables du monde entier.
Certains jugent le prix de La Tâche 2005 excessif, mais derrière chaque millésime se cache un travail d’orfèvre. Les vignerons, notamment de la Maison Bouchard Père et Fils, orchestrent chaque étape avec minutie. Ce vin rare, issu d’un terroir privilégié, naît de raisins rigoureusement sélectionnés sur le climat La Tâche, à Vosne-Romanée. La rareté, l’exigence et la tradition façonnent un cru qui défie les critères habituels de la Bourgogne.
La Tâche 2005 : un vin particulier
Mais au-delà de son tarif, La Tâche 2005 s’impose par sa personnalité unique. Son profil aromatique, ciselé et dense, conjugue élégance, finesse, puissance et complexité. Plus qu’un vin, c’est une œuvre en mouvement, une partition jouée à mille nuances par les artisans de la Bourgogne.
Certes, la région regorge de belles découvertes à des prix plus doux, mais ce millésime s’élève au-dessus de la mêlée. Sa renommée n’est pas usurpée, sa place dans le panthéon bourguignon est méritée.
Pour ceux qui cherchent à comprendre l’âme du pinot noir bourguignon, La Tâche 2005 offre une aventure sensorielle rare. Ce vin incarne la subtilité, la profondeur et l’équilibre signature du terroir bourguignon. Fruits rouges éclatants, cerises, épices, structure tannique à la fois ferme et raffinée : chaque gorgée dévoile une nouvelle facette.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
La vinification et l’élevage de La Tâche 2005 : secrets de fabrication d’un grand cru
Que se cache-t-il derrière ce niveau d’excellence ? La réponse tient à la fois à l’expertise des vignerons et à leur approche sur-mesure de la vinification.
La sélection des raisins se fait sur les pentes douces du coteau, où chaque grappe compte. De la récolte à la mise en bouteille, chaque geste vise la précision.
Une fois récoltées, les grappes sont éraflées puis placées en cuve sans additif, ni levures ni enzymes, mise à part ce que le fruit porte naturellement. La fermentation s’enclenche grâce aux levures indigènes, révélant ainsi la singularité du terroir. Cette méthode artisanale distingue nettement La Tâche des productions plus standardisées.
Le temps de fermentation varie selon le millésime et les conditions climatiques, pouvant s’étendre sur plusieurs semaines. Vient ensuite l’élevage en fûts neufs, pendant environ 18 mois. Ce passage en barrique affine les arômes, densifie la structure du vin et lui offre un équilibre remarquable. Le choix précis des fûts, adaptés au style recherché, compte autant que la qualité du bois lui-même.
Après cette longue maturation, La Tâche 2005 est embouteillé. Pour révéler toute sa complexité, il mérite d’être dégusté après quelques années de repos, quand il atteint sa plénitude et dévoile toutes ses nuances.
Comment accorder La Tâche 2005 avec les mets les plus raffinés : astuces et conseils de dégustation
Ouvrir une bouteille de La Tâche 2005, c’est accepter de s’aventurer sur un terrain de jeu exigeant. Pour que le vin s’exprime pleinement, mieux vaut l’associer à des mets choisis avec discernement. Quelques principes simples permettent de ne rien perdre de cette expérience :
- Éviter les plats trop puissants ou épicés qui risqueraient de masquer la subtilité du vin.
- Privilégier les viandes rouges comme l’agneau ou le bœuf, cuisinés avec mesure et accompagnés de sauces discrètes pour mettre en valeur la finesse du cru.
- Le gibier, à plumes ou à poils, s’accorde naturellement avec la complexité du vin, tout comme une sélection de fromages affinés, un Brie ou un Comté, par exemple, en fin de repas.
Chaque millésime de La Tâche mérite d’être dégusté pour lui-même, tant il révèle une identité propre. Accorder ce vin, c’est aussi respecter sa singularité et prendre le temps de l’apprivoiser.
Les conditions de dégustation jouent un rôle décisif. Un verre adapté, la bonne température (entre 16°C et 18°C), une aération préalable d’au moins une heure : tout concourt à magnifier ce grand cru.
La Tâche 2005, joyau du Domaine Romanée Conti, est plus qu’un vin d’exception. C’est une expérience qui se vit pleinement, un instant suspendu à la hauteur de sa légende. Un jour, peut-être, aurez-vous ce flacon devant vous : à cet instant, le temps s’arrêtera, et chaque gorgée racontera l’histoire d’un terroir, d’un millésime, d’une passion inaltérable.


